À l’âge de 6 ans, Houssame savait déjà qu’il allait devenir poète. Né au Maroc en 1990, il reçoit son éducation à la capitale spirituelle du Maroc – Fès - entre son oncle philosophe et son père professeur de littérature française.
Il est vite repéré par ses professeurs au lycée qui le poussent, dès l’âge de 15 ans, à monter sur scène, où il commença par interpréter les poèmes de Mahmud Darwich.
Ses amitiés précoces et ses rencontres avec de grands poètes et penseurs contemporains l’on vite amené à retrouver son propre style. Il publie en 2010 deux nouvelles philosophiques au Maroc. Et reçoit deux ans plus tard un prix de la création artistique du réseau culturel arabe « SADDANA » par son altesse « Asmae Bin Sakr al-Qasimi » fille du gouverneur de l’Emirat de Sharjah dans les Emirats Arabes Unis.
En 2010 il écrit le poème qu’il intitula « Maman ouvre ton ventre je reviens » et qui marquera par la suite fortement les jeunes de sa génération. Repéré par la poétesse marocaine Fatima Bouhraka, elle l’invite à déclamer ce poème dans sa cérémonie culturelle où il découvre une réaction émotionnelle indicible du public. Il réunit plus tard ses réflexions et proses dans un roman qu’il publie en 2012 sous le titre de : « Au revoir ».
La poésie de Houssame Bentabet oscille entre une réflexion sur l’homme, sa solitude et son impuissance à marier la vérité. Son œuvre est clairement traversée d’élans philosophiques et mystiques et s’interroge sans cesse sur la création, la beauté, et les libertés. Lui-même qui se retourne après son Bac scientifique vers l’étude de la philosophie classique et contemporaine, puis vers des études supérieures en économie et psychologie du travail, pour s’approfondir finalement dans des études de recherche en sociologie des religions à Paris où il prépare actuellement un doctorat à l’école des hautes études en sciences sociales.
Dès son arrivée en France et plus particulièrement à Strasbourg, de nouvelles rencontres marquent son parcours. L’écrivain et poéte Alsacien « Jean-paul-KLEE » fut l’une de ses plus grande inspiration. Il participe en 2014 au centre culturel alsacien à Strasbourg à une cérémonie en son hommage. Sa lecture poétique qualifiée de « très forte » par Jean-Paul KLEE l’a émue aux larmes qu’il décida de lui écrire une lettre de remerciement.
Houssame Bentabet continue d’écrire autour de l'homme. Il affirme être convaincu qu’un poème ne sera jamais à la hauteur de ceux qui souffrent dans le silence. Il dit répéter tous les soirs la promesse de rester fidèle aux principes fondamentaux de la liberté de l'Homme. En cohérence avec sa promesse, il refuse en 2015 une invitation de l'ambassade de l'égype à Paris pour une cérémonie de remise du prix de la poésie 2015. Il expliqua sa position par une lettre rendue publique où il affirme être fermement contre les tortures et condamnations à mort qu'a subit une catégorie du peuple égyptien en raison de leur choix politiques ou religieux. Sa déclinaison vient comme une contestation contre le gouvernement égyptien. Il termine sa lettre par une réffirmation de son engagement résumé en une phrase:
"... Il se peut que je ne sois en rien fait pour comprendre, mais tout ce que je sais très humblement, c’est qu’un poète, un écrivain, ou un artiste qui ne dit pas la vérité, ne sert absolument à rien."